Dans de nombreuses communautés au Burundi, les normes culturelles et sociales continuent de restreindre la participation active des femmes à la gestion des ressources familiales et à la prise de décision. Les femmes, bien qu’essentielles à la gestion quotidienne des biens familiaux et à la satisfaction des besoins domestiques, sont souvent exclues des discussions cruciales sur la répartition et l’utilisation des ressources. Cette situation mène à des inégalités de genre persistantes qui freinent leur autonomie et leur pouvoir de décision.
La marginalisation de la femme dans la gestion des biens engendrent des conséquences économiques notables. Les ménages qui n’intègrent pas les contributions des femmes risquent une gestion inefficace des ressources, compromettant ainsi leur prospérité. Une gestion concertée des biens pourrait, au contraire, améliorer l’efficacité et la qualité de vie de ces familles.
Face à ces défis, l’Association pour le Développement Intégral et Durable (ADID), sous l’appui de Broederlikj Delen a organisé un atelier d’échange débat, le 17 septembre 2024 au chef-lieu de la commune Mwumba, au profit des femmes bénéficiaires issues des groupements de la zone d’action. Cet atelier visait à créer un espace où les participantes peuvent échanger leurs expériences, discuter des obstacles qu’elles rencontrent dans la gestion concertée des biens de ménages et identifier des stratégies concrètes pour une meilleure participation dans la gestion des biens familiaux et communautaires.
Au total, 16 femmes issues de différents groupements des communes de Ngozi, Mwumba et Busiga et ont pris part à cet atelier. Les participants ont souligné que la culture burundaise et la méconnaissance des droits qui reviennent aux femmes constituent les grands défis de leur exclusion dans la gestion des biens familiaux. Ainsi, après des échanges débat, elles sont rentrées avec une meilleure compréhension de la gestion des biens familiaux, des stratégies pour surmonter ces défis. Grace à de telles initiatives, ADID espère contribuer à la réduction des inégalités de genre au niveau familial et communautaire, tout en promouvant une gestion plus équitable des ressources.
Le Secrétaire Exécutif Permanent de la commune Mwumba qui a honoré cette séance de sa présence a remercié l’ADID pour cette initiative si importante qui, selon lui, est l’une des plusieurs qui pourront aider les communautés à cheminer vers l’émergence et le développement durable du Burundi.