Le matériel pour la préparation de la fumure est des herbes trouvables partout
L’un des enjeux majeurs du développement est d’avoir une main d’œuvre qualifiée et abondante. Au Burundi et plus particulièrement dans le milieu rural aujourd’hui, il y a de plus en plus de jeunes qui maquent d’occupation, non parce qu’ils n’ont pas la force et la volonté de vaquer aux activités comme tant d’autres personnes pratiquantes.
“Jeune est entrepreneur” est l’un des échos qu’on entends quand on discute avec ces jeunes universitaires qui ont pris la décision de faire du business ou pratiquer l’agriculture au dépends de leurs diplômes de baccalauréats ou masters suite au chômage. Il y a quelques années, les jeunes diplômés avaient ce complexe d’infériorité par rapport à la vocation d’agriculteurs-cultivateurs. Aujourd’hui, à les entendre parler, ce complexe disparaît de plus en plus. L’une des raisons de ce changement de mentalité est le partage d’expériences par de nombreux jeunes qui ont déjà une expérience positive et un résultat pragmatiquement significatif des activités agricoles dans leurs vies.
Certains de ces jeunes se sont même regroupés en coopératives pour pouvoir planifier, rechercher des moyens et pratiquer l’agriculture écologique pour en faire une source intarissable du capital dont tout le monde rêve. Mieux encore, quand ils réussissent, ils n’abandonnent pas ces activités champêtres qui leur ont procurés du revenu-base pour commencer et avoir une autre vie de choix.
A Busiga, l’ADID a rencontré ce groupe de jeunes qui ont pris l’initiative de préparer et d’utiliser le fumier écologique dans leurs activités agricoles. l’un d’eux nous parle même de cette initiative comme source de revenu: ” Beaucoup de personnes nous connaissent aujourd’hui et ce que nous faisons… ils font parfois leurs commandes de fumiers qu’ils utilisent à la place des engrais chimiques car cette fumure est saine et non nuisible aux êtres vivant du sous-sol. Avant, nous avions un peu honte car on nous disait que l’agriculture n’est pas faite pour ceux qui sont passés par le banc de ‘école (car beaucoup d’entre eux sont des diplômés). Maintenant, nous comprenons ce qu’est l’agriculture agroécologique pour nous, c’est la source de revenu, une occupation à la quelle on peut toujours se fier”
avec des plates et herbes médicinales, ils font du fumer de bonne qualité
Ces efforts fiers, c’est ce que l’ADID soutient toujours dans le but de promouvoir la créativité et des initiatives de développement dans la communauté. Par la sensibilisation et l’accompagnement dans la faisabilité et les possibilités de recours et d’extension, nous les aidons à avoir confiance en eux même et à valoriser leur travail pour leur bien-être et le bien être de la communauté. Nous recueillons des témoignages de certains parmi eux pour en faire des cas de bonnes pratiques pouvant servir de modèles pour tous ces jeunes qui cherchent à faire la différence dans leurs vies et dans la vie des communautés dont ils sont issues ou où ils vivent.
